Le Corps-Machine

Publié le par Ciloune

Gavage intellectuel

 

 

A/ Le corps :

 

Le corps est une entité matérielle, occupant un espace déterminé et objet de nos sensations. Il est un ensemble organisé qui fonctionne de façon organique. Le corps humain est distingué de l’esprit ou de l’âme, en ce sens qu’il est une partie matérielle et destructible de l’homme par opposition à l’âme (principe spirituel). Le mot corps, peut également signifier un ensemble organisé de choses ou de personnes ayant des fonctions communes ou des devoirs communs.

 

 

Dans notre approche, nous envisagerons le corps, au sens de l’homme, comme instrument du contrôle de l’âme, de l’esprit. Comme un matériau, que l’on peut façonner, manipuler et contrôler. « Il est besoin de savoir que l’âme est véritablement jointe à tout le corps »[1]

 

 

B/ La machine :

 

La machine est un assemblage de pièces mécaniques, hydrauliques ou électriques, concourant à exercer une ou plusieurs fonctions données, et en particulier, l’application d’une force, modulée ou non, destinée à vaincre une résistance ou à assurer la régulation d’un mouvement, avec ou sans transmission de force. Elle est un ensemble organisé qui fonctionne de manière mécanique.

 

            Ici, nous envisagerons la machine comme un système d’engrenage, d’enrôlement de l’individu. C'est-à-dire, au sens du pouvoir de la machine politique, économique, social, télévisuelle, médiatique donc d’une machine contrôlée par certains et que d’autres subissent. 

 

 

 C/ Le triptyque :

 

Le triptyque est un ouvrage de peinture, de sculpture, d'orfèvrerie, etc., formé de trois parties: un panneau central, flanqué de deux panneaux (ou volets) latéraux, qui peuvent être montés sur charnières afin de recouvrir la partie centrale. (Les triptyques connurent une grande vogue dans les églises, surtout du XIVe au XVIe s.)[2]

 

Le travail sur le triptyque doit comme l’indique la définition s’effectuer en trois parties. Nous présenterons donc trois volets qui seront liés par le fond (le sujet traité) et la forme (circulaire), mais se différencieront au niveau des techniques utilisées.

 

 

 

Introduction :

 

Dans ce sujet, évoquer simultanément corps et machine, c’est se situer dans un champ polarisé par deux éléments: d’un côté, un élément biologique associé à un état de nature, celui d’un corps livré par les hasards de sa naissance à la vie; d’un autre côté, un élément mécanique, culturel engendré par les différentes générations inventives et ingénieuses d’hommes de pouvoir. Il est donc intéressant de se demander :

 

 

·      Comment corps et machine peuvent être rapprochés ?

·      Quel est l’impact de cette machine sur le corps ?

·      Comment le corps peut-il exister indépendamment de la machine ?

·      De quel manière réduit-on au rang de machine le corps ?

·      Le contrôle de l’esprit entraîne-t-il toujours l’instrumentalisation du corps ?

 

 

On ne peut pas totalement séparer le corps de la machine, c’est-à-dire la nature de la culture, puisque ce qui fait la spécificité du corps c’est sa capacité à produire de la culture. La machine est un outil culturel qui se veut le prolongement naturel de l’homme. Ce qui montre que le corps n’agit pas par lui-même, mais il est le moyen dont la nature se sert pour faire savoir à l’esprit, ce qu’il lui est utile de savoir, et donc de faire. Pourtant ne négligeons pas le pouvoir de cette machine culturelle et son impact sur le corps et l’individu, car si l’esprit contrôle le corps, contrôler les esprits reviendrait à contrôler les corps et donc la société.

 

Descartes voyait en l'homme la synthèse d'un esprit et d'une machine, c'est-à-dire qu’une part de l'esprit, tel que le définissait Descartes allait se retrouver mécanisée[3]. Mais le rôle social de l'homme s'articule désormais autour de la machine, c'est-à-dire qu’il a incorporé la machine, en en devenant une lui-même. Par conséquent, le corps machine est une construction sociale, c'est-à-dire, l’image du corps normatif, conforme, qui témoigne de son contexte de production, en accord avec les structures historiques et politiques qui l’on crée. Les différentes pratiques artistiques, médiatiques et télévisuelles remettent en question nos conceptions concernant la naturalité apparente du corps humain; Il faut posséder un corps qui correspond au nouvel idéal corporel de la période à laquelle on vit. Par exemple, aujourd’hui cet idéal est caractérisé par la minceur, le bronzage, le style vestimentaire. C’est un critère social imposé par la culture qui décide comment notre corps doit agir, penser, et être esthétiquement. De plus, le contexte économique actuel impose aux gens la performance, l’efficacité, la rivalité, la disponibilité. Donc, un entier dévouement au système capitaliste dans lequel on vit. Prenons l’exemple du film de Georges Caillot « Dominium Mundi », qui expose parfaitement cet aspect liturgique du système économique et social mondial, entraînant à une certaine robotisation humaine (avec les grands cérémonials des managers de Citroën qui entraîne un formatage abusif de leurs employés, les femmes Chinoises qui apprennent à se démaquiller dans ce geste répétitif et parfait).

 

 

Nous pouvons donc dire que la destinée de l’humain sociétal est limitée par ces codes, ces normes qui contribuent à faire exister le corps en tant que machine, ce qui revient à refuser que des corps indépendant puissent exister. François Pluchart a dit: « le corps tel que la société le vit, l’occulte, l’opprime ou le rejette. [...] Les déterminismes collectifs et toutes les notions qui permettent de cerner la question centrale du corps socialisé y prennent un relief particulier »[4].

 

 

Dans notre travail plastique, nous essaierons donc de montrer ce passage du corps existentiel (premier volet), à un corps-machine (troisième volet).

 

 

Il faut tout de même apporter une certaine relativité aux propos tenus, en disant que notre vision se situe dans un registre extrêmement pessimiste mais que cette position est souhaitée afin de permettre (peut-être) une prise de conscience de la situation.

 

 

  L’étude du sujet :

 

  Le premier volet du triptyque.

 

 

Il s’agissait de faire entrer des tubes dans le corps humain afin de lui injecter de la culture, des matières telles que les mathématiques, le français, l’histoire, la géographie, etc. Cette incorporation de connaissance serait rendu visible par des marques inscrites sous la peau. De plus, le corps serait enfermé dans une sorte de bulle hermétique à toute autre interaction que le but souhaité, celui-ci étant une sorte d’agglutination de connaissance effectuée à l’image du gavage des oies. Cette bulle baignerait le corps dans un liquide amniotique afin d’évoquer l’apprentissage prématuré avant même la naissance. Par contre, ce serait un corps adulte qui serait mis en scène dans cette image car le gavage culturel s’effectue tout au long de la vie. Donc il s’agit là d’une machine à connaissance, contrôlée par les dirigeants. Nous apporterons des nuances à ces propos dans la deuxième partie.

 

 

 

Le second volet du triptyque.

 

 

 

Une fois que l’on a injecté toute cette bonne culture, les règles et les lois à respecter, l’homme devient facilement manipulable. Tel une marionnette, il fait ce qu’on lui a inculqué, et vit dans le respect de ce qu’il considère comme le fonctionnement normal. Cette grosse main qui tient la marionnette représente le pouvoir, la minorité qui décide pour la majorité. Cette petite marionnette a les pieds posés sur cette sphère dans laquelle elle a tout appris, ce qui évoque qu’on peut l’utiliser qu’une fois qu’on est sur qu’elle va faire ce qu’on attend d’elle.

 

 

 

Le troisième volet du triptyque.

 

 

 

Dans cette dernière image nous avons l’accomplissement du travail de la machine sur le corps, sur l’homme. La main tient fermement la sphère, elle la contrôle enfin totalement. Dans cette sphère il est prévu de nombreux visages entassés avec les yeux vides, sans regards.

 

 

 

 

Projet finale :

 

 

            A/ Premier volet :

 

 

Gavage intellectuel 

 

 

 

 

 

         Chaque être humain possède en lui un projet existentiel, cherchant à relever un défi : pouvoir assumer une différenciation imposée par un héritage de nature et tenter de donner sens à cette différenciation. Certes, il y a une diversité de façons de donner sens à cette différenciation, même si tout environnement culturel réduit cette diversité à quelques figures émergentes et restrictives bien codifiées. C’est d’ailleurs là, sans doute, un trait de notre culture que de laisser, du moins en apparence, plus facilement libre cours à la diversité des projets existentiels qu’avant. Cette dite « liberté » passe par l’apprentissage, plus on fera d’étude et plus on aura de connaissances, plus on sera libre de choisir un projet professionnel qui nous plaira, sous entendu plus on gagnera d’argent et plus on pourra subvenir à nos besoins matériel capitalistes, achetant des marques, afin de satisfaire les propagandistes publicitaires et d’entrer dans la « bonne » société.

 

 

L’esprit, constitue l’élément actif déterminant du corps. Donc, ici nous avons cette volonté de contrôle de l’esprit qui peut se lire sur le corps. L’esprit a intégré des notions de normes, de codes, de règles, de lois, et de culture et les a inculqué à son corps afin qu’il possède le comportement adéquate au moment venu. D’ailleurs, Merleau-Ponty, en 1960, dans « L’œil et l’Esprit » a dit : « Mon corps puisqu'il voit et se meut, il tient les choses en cercle autour de soi, elles sont une annexe et un prolongement de lui-même, elles sont incrustées dans sa chair... ».

 

 

Cependant l’attitude du corps représenté évoque une réticence vis-à-vis de ce gavage intellectuel peut-être par peur de ne pouvoir l’utiliser correctement. Car l’attribution d’une connaissance ou d’une volonté à quelque chose de corporel, alors que la connaissance est la marque propre de l’action du corps conduite par l’esprit. De plus, ce corps est représenté dans sa nudité, afin de montrer ce qui ordinairement est dissimulé par les vêtements, mais cette mise à nu va plus loin dans ce sens qu’elle montre également l’intériorité, l’esprit, la culture qui compose ce corps. Comme l’a exprimé René Descartes: « Quand nous parlons du corps d’un homme, nous entendons toute la matière qui est ensemble unie avec l’âme de cet homme... ».

 

 

Un corps qui serait à l’initiative de ses actions, serait un corps dont l’esprit n’aurait pas était corrompu totalement, il s’agirait d’un corps ayant réussit à se tenir à distance de ce qu’il voit, entend, et apprend, donc d’un corps-intelligent.

 

 

L’intelligence signifie la possibilité d’agir par connaissance, en se représentant ce que l’on fait, donc si l’on agit sans réfléchir, parce qu’on nous a dit que c’était de cette façon qu’il fallait agir, notre corps n’est qu’un instrument contrôlé par l’esprit et les connaissances acquises deviennent factices. Nietzsche, en 1883, dans Fragments Posthumes a dit : « la conscience n'est qu'un instrument ... ».

 

 

Dans cette première partie du triptyque, nous avons donc les bases qui feront qu’un corps pourra aller vers un corps machine ou un corps intelligent. Ces bases sont constituées par les connaissances, les acquis qui peuvent, si on s’en tient à distance, être utilisés judicieusement.

 

 

 

 

 

            B/ Second volet :

 

 

 

 

 

 Realisation-presentation--6-.JPG 

 

 

Dans cette image nous avons à faire à un cryptage de l’image, empêchant toute reconnaissance des codes. Seule le code télévisuel est visible car la technique utilisée tente de reproduire l’effet de la neige dans une télévision. Ce qui est l’unique moment où cet objet est neutre, car dès qu’il fonctionne, il met en marche un réseau d’influences phénoménales.

 

 

Ce média télévisuel, constitue le moyen d’alimenter la machine et de concrétiser la manipulation, d’un coup nous sommes propulsés devant des choix qui n’en sont pas (choisir entre telles ou telles marques). La publicité, les informations, tout ce que l’on voit, révèle certes une part de vérité mais au milieu d’un tas de choses fausses, alors comment discerner le vrai du faux ? Ou plutôt la vraie question est : quelle position adopter face à ce que l’on voit ?

 

 

C’est pourquoi ces personnages sont flou, ils sont là sans être là, car ils sont dans l’hésitation de la direction à prendre, des choix à faire, et certains ayant déjà choisit commencent à disparaître et à s’effacer sous le poids de la machine. Le corps tend donc à une uniformisation, à devenir machine.

 

 

Cette partie du triptyque renvoie également, par l’utilisation d’un code télévisuel, à la publicité et ce quelle engendre. C'est-à-dire que l’on doit consommer tel produit pour être dans la norme. Cette attitude est de plus en plus précoce, dès l’enfance, qui est pourtant une phase d’apprentissage de la vie, il existe cette conscience de la possession et de la marque utilisée (que se soit vestimentaire, alimentaire, etc). Ce qui est la preuve de l’efficacité de l’intense matraquage audiovisuel et télévisuel qui envahit le monde et provoque cette difficulté, voir incapacité de rester à distance de ce que l’on voit, et entend.

 

 

On peut donc dire qu’il existe une certaine violence de l’image, dans ce qu’elle provoque en nous, c'est-à-dire nous transformer en de véritables machines de consommation, de façon de vivre, de voir les choses. Le corps est pris au piège dans une machine de pouvoir et de contrôle qui le submerge et l’intègre petit à petit dans son engrenage. D’ailleurs, Maine de Biran, en 1823, dans Considération sur le principe d'une division des faits psychologiques et physiologiques  a dit : « je sens dans ces membres une loi qui n'est pas la mienne, et qui s'oppose à ma volonté ou à moi ».

 

 

C/ Troisième volet :

 

 

 

Marionéttisé 

 

 

Cette sphère est le résultat final, évoquant la suprématie du pouvoir sur le monde. Les figures composant cette sphère ont perdu leurs regards, à la place des yeux, gît un grand vide blanc, synonyme de néant. Ces visages, deviennent alors uniquement des corps, semblant avoir perdu toutes identités, mais également leurs personnalités, leurs caractères uniques, leurs âmes, leurs existences même (ce qui est accentué par le fait que ce soit le visage d’une seule et même personne qui compose la sphère).

 

 

Donc, dans ce travail on assiste à une transformation du corps en de véritables machines qui agissent aveuglément, qui ont était formée à cela, ces corps vides ne se questionnent plus, ils avancent sans projet existentiel tel des machines.

 

 

De plus, cette image fait référence au clonage et à la robotisation, entraînant le corps dans la performance, la norme, et presque dans l’immortalité d’une machine. Les visages sont comprimé dans la sphère, se chevauchant les uns les autres, ce qui fait qu’on ne les distingue pas tous dans leurs globalité, les rendant ainsi uniforme. Enfin, la couleur choisie leur donne une allure non-naturelle, venant ainsi accentuer cet effet de corps machine.

 

 

 Notre société actuelle, mais les précédentes également se sont attelées à la tâche de création de moules, de normes dans lesquelles il faut entrer pour être conforme. Cette conformité s’acquiert grâce au formatage de notre esprit, afin que ceux qui tiennent le pouvoir fassent des corps, des machines. Ainsi, comme le disait Sigmund Freud, en 1919, « le moi n'est plus maître dans sa propre maison ».

 

 

 

 

Conclusion :

 

 

Realisation-presentation--7-.JPG

 

 Nous pourrons donc conclure en disant qu’aujourd’hui on peut observer un effacement du corps dans un ensemble médiatique, informationnel, dont la machine tend à vouloir occuper un rôle prépondérant par rapport à celui de l’individu, du corps, c'est-à-dire que le système ne se préoccupe plus prioritairement de l’homme mais du bon fonctionnement de la machine.

 

 

Mais pour demain, on pourrait envisager une mise à distance du corps par rapport à la machine, tel un refus fusionnel qui exprimerait une revendication pour le corps vivant de ne pas être confondu avec des marionnettes, des pions que l’on bouge avec stratégie. Il s’agit donc en quelque sorte de (re)penser une forme de liberté a (re)trouver : le corps enfin autonome par rapport à la machine infernale du système capitaliste, médiatique, social et économique.

 

 

Parallèlement à ce sujet, en retournant notre approche, nous aurions pu nous demander ; qu’est-ce qu’être en marge de la société ? Est-ce que sa peut réellement exister ? Un individu marginalisé est simplement quelqu’un qui a fait des choix différents du système sociétal, alors est-ce lui qui est en marge de la société ou est-ce la société entière qui, étant confinée dans son petit monde, ne veut surtout pas prendre le risque d’en dépasser les limites, les frontières ?

 

 

Gunter Brus déclare, en 1965, « Mon corps est l’intention, mon corps est l’événement, mon corps est le résultat ».

 

 

 Note :

 

 

Ce travail a été réfléchi sur l’observation et l’écoute de témoignage de la vie quotidienne de gens proches, subissant leur vie par formatage intellectuel, ce qui à un moment donné a entraîné une prise de conscience débouchant sur un mal être. Ces personnes se sentent instrumentalisées, formatées, et n’arrivent pas à être elles-mêmes dans leur environnement professionnel, ce qui a des répercussions sur leur environnement familial. Elles veulent changer de vie mais qu’est-ce que c’est « changers de vie » ? On ne peut pas naître deux fois, alors « reprendre tout à zéro » et recommencer est-ce véritablement possible ? Ne faut-il pas passer par cette phase de corps machine, se sentir manipulé pour pouvoir réagir ? L’homme a peut-être besoin de cela : le contrôle, l’imposition de règles pour pouvoir avancer.

 

 

 

 

 

 

 



[1] René Descartes dans « Les Passions de l’âme » (1649).

[2] Définition de l’encyclopédie Hachette Multimédia.

[3] René Descartes « Les Passions de l’âme » en 1649.

[4] Jean-Yves Bosseur « Vocabulaire des Arts Plastiques du 20ème siècle » en 1998.

 

 

 

Publié dans Explication d'oeuvre

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
<br /> Je trouve très intéressant de se servir de l'art pour exprimer des idées philosophiques, politiques, économiques, sociales et culturelles de manière générale!! C'est un détail que je n'avais<br /> quasiment pas remarqué dans l'art et que tu me fais découvrir.<br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> Travail de réflexion très intéressant!!<br /> Effectivement l'homme est instrumentalisé par les médias ou la société qui nous endoctrinent et nous manipulent comme de simples marionnettes. Cependant l'homme est doté de son libre arbitre qui<br /> lui permet de se différencier des autres en se marginalisant. Pour autant, ces personnes ne sont pas acceptés par les autres, celles qui "suivent le pas". Car être différent aujourd'hui,<br /> dérange.<br /> C'est pour ca que le travail de l'artiste est à mon sens intéressant car il y a bien une distinction entre le corps et l'esprit. Beaucoup de personnes se robotisent en agissant comme la société le<br /> désire. Comme est précisé dans l'article, la société nous montrent des codes à respecter pour être au top : minceur, bronzage et style vestimentaire. De tous temps ces codes ont toujours existé,<br /> cependant au fils des époques ils n'ont été les mêmes. Par exemple, si nous retournons quelques siècles en arrières on se rendra compte que la beauté féminine était un corps dotés de formes<br /> généreuses à l'inverse de notre société actuelle qui prône les corps anorexiques (à l'instar de Kate Moss ou autres tops).<br /> « Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit » (article 1er de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789). Ce principe fondamental est aussi essentiel<br /> qu'idéaliste car quand bien même notre société proclame cette idée depuis des siècles, nous constatons que nous ne sommes guerres égaux que ce soit dans le domaine juridique ou tout autre.<br /> <br /> La vérité est que l'homme n'est pas très courageux, car au lieu de s'affirmer et s'assumer, il rentre dans le "rang" afin de ne pas être rejeté par les autres individus.<br /> L'idée de représenter l'homme les yeux vides dans une bulle montre que ce dernier est coincé dans une société déjà déterminée et qui agit comme un esprit et l'homme comme une machine. Descartes en<br /> 1637 dans le discours de la méthode (citons Descartes puisque l'artiste partage ses idées) disais "je pense donc je suis" ce qui revenait à dire "je pense donc j'existe", on associe donc le corps à<br /> l'esprit.<br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> <br /> Très judicieux, ton commentaire, tu perçois très justement mes intentions et te les approprie!!!!<br /> <br /> <br /> <br />